Services : Soins en Musicothérapie

Deux techniques de musicothérapie

Dans la pratique musicothérapeutique, nous distinguons deux techniques appliquées séparément ou de manière complémentaire :

La musicothérapie active

Le patient participe à la séance dans une mise en jeu personnelle à travers l’exploration des sons corporels, vocaux, instrumentaux, de l’improvisation instrumentale et/ou vocale, des activités rythmico-mélodiques et de l’expression corporelle. La musicothérapie active repose essentiellement sur l’improvisation vocale et/ou instrumentale. Elle se déroule soit dans une relation dyadique avec le thérapeute, soit en groupe. Elle permet, plus encore que l’audition musicale, la libération, voire le défoulement de l’affectivité ou de l’agressivité. L’improvisation vise le jeu, le développement de la créativité, le plaisir et la reconnaissance de soi. Nous retrouvons ainsi le principe d’objet intermédiaire. Rolando Benenzon le définit comme «un instrument de communication capable d’agir thérapeutiquement sur le patient au moyen de la relation sans libérer des états d’alarmes intenses. L’instrument musical peut devenir objet intermédiaire dans la relation thérapeutique. Dans un groupe, s’ajoute la notion d’objet intégrateur, représenté par l’instrument leader, souvent de dimension importante (djembé, guitare,…). En musicothérapie active nous exploitons tous les sons existants dans la nature.

 

Ses outils

 

Le corps humain

Les sons produits par le corps humains sont nommés «percussions corporelles» (frappé des mains, frottement des doigts sur une partie du corps, caisse de résonance, battre un rythme avec les pieds, …).

Les percussions corporelles ont pour avantage d’une part de pouvoir produire de la musique, du rythme, sans l’aide d’instrument et d’autre part, de faciliter pour la personne un repérage de son schéma corporel, une reprise de possession de son propre corps, de ses propres rythmes, une libération motrice.

 

Le rythme

En matière musicale, le rythme concerne tout ce qui a trait au temps et au mouvement, notamment l’organisation des événements musicaux dans le temps, quelle que soit la flexibilité du mètre et du tempo, l’irrégularité de l’accentuation ou la liberté des valeurs.

Les composantes du rythmes sont la mesure, la pulsation, les durées utilisées pour diverses notes, les phrases qui résultent de l’arrangement du matériel musical.

Au niveau de l’individu, chaque personne possède un rythme interne qui peut changer d’un instant à l’autre en fonction des émotions, du stress, de la motivation ou de l’état physique.

Sur le plan technique, en tant que musicothérapeutes, nous avons toujours à tenir compte du tempo de la personne (la vitesse) qui pourra nous donner des indications tant sur sa personnalité que sur ses possibilités d’adaptation. Les caractéristiques musicales doivent correspondre aux caractéristiques psychiques de la personne. Nous ne devons pas mettre en situation d’échec la personne.

 

 

Les autres instruments

—    La voix (chant, cris, paroles, vocalises…). Elle est le premier des instruments. Faire entendre sa voix, c’est s’affirmer et se sentir exister.

La voix n’est pas seulement support de la parole mais elle est révélatrice, par le ton, le timbre ou les intonations, des émotions profondes ressenties et transmises.

—    Les instruments à vent : flûtes, instruments à anche (clarinette, saxophone,…), à embouchure (trompette, cor,…), orgue. Ils sont le prolongement du souffle.

— Les instruments à cordes: cordes frottées (violon, contrebasse, violes,…), les cordes pincées (luth, guitare, mandoline, clavecin, harpe,…), les instruments frappés (piano).

Ils sont, pour la plupart, en contact direct avec le corps et favorisent la propagation des vibrations sur différentes parties du corps.

—    Les instruments de percussion à membrane (grosse caisse, timbale, tambour,…), les instruments à percussion directe: claves, triangle, cymbales, xylophone...

La multitude des instruments à percussion a vraisemblablement son origine dans le rythme cardiaque, et dans l’utilisation rythmique des bras et des jambes et dans la danse.

Certaines percussions permettent une décharge d’agressivité (effet cathartique), et d’autres favorisent la communication.

Les instruments électroniques.

Le silence. Dans le livre «La troisième oreille et la pensée musicale», les auteurs font une réflexion pertinente sur le paradoxe de l’être humain entre le besoin du silence pour se retrouver et le besoin de bruit pour se rassurer. Ils écrivent à ce sujet:

Les bruits assourdissants font partie de la vie quotidienne ;  nous les subissons comme une obligation dénuée d’intérêt et d’utilité; ils nous assènent leur violence et nous anéantissent … Or, paradoxalement, bien que ces bruits nous gênent, nous souhaitons pourtant les entendre. Tout se passe comme si faire du bruit nous aidé à dominer les peurs obscures… Celui qui ne sait pas apprécier les moments de solitude et qui ne sais pas en profiter pour faire un retour sur lui-même, devient paradoxalement un solitaire, le solitaire recherche la compagnie de ses semblables, mais, au lieu d’y trouver la communication dont il a besoin, il ne rencontre que d’autres solitaires incapables comme lui-même, de s’ouvrir à autrui.

Le silence intérieur est un retour à soi qui permet l’écoute de son être, de ses sentiments, de ses difficultés et un retour à l’autre, où la communication devient à nouveau possible car libérée de la peur de l’autre, de la peur du silence, de la peur du néant. Dès lors, le silence n’est plus source d’angoisse, de rupture ou de danger mais il devient lieu d’écoute, de rencontre et de paix où jaillit une profondeur intérieure.

 

La musicothérapie réceptive

Le mouvement et l’activité musicale proprement dits sont en retrait. La personne n’est pas passive dans l’audition musicale mais bien active. La musicothérapie réceptive mobilise son écoute et son attention.

La source de la musique écoutée ou produite peut être instrumentale, vocale ou corporelle. Le choix des écoutes est fait en fonction d’un ensemble de critères significatifs (critères des morceaux et profil de la personne, son histoire musicale et son rapport avec la musique) afin de faire émerger des affects, des souvenirs ou des associations d’idées.

Les objectifs de la musicothérapie réceptive sont : la résolution des tensions, la recherche du plaisir, la libération de l’angoisse, la possibilité de décharges pulsionnelles, l’acceptation de soi-même et de la réalité et l’expression des émotions…

 


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